7 mars 2010
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Ah, l’été ! Ses flâneries au bord de l’eau ou des concerts, ses siestes alanguies dans les herbes folles ombragées des grands arbres, ses soirées … - Bzzz. - Pardon ? –Bzzz !
- Qui ose ainsi interrompre une si douce rêverie ? Qui ose importuner le débonnaire lecteur ? Qui ose troubler de ses intempestives piqûres le repos de l’innocent promeneur ? Car le moustique, non content de vibrionner à nos oreilles agacées, nous pompe le sang.
Certes, si nous subissons souvent un ciel bas et gris, au moins n’avons-nous pas de mosquitos qui tuent comme le paludisme sous les tropiques.
Mais aussi petites que soient nos bestioles, elles n’en restent pas moins exaspérantes. Car le pouvoir de nuisance ne se mesure pas toujours à la taille. Par exemple, le bacille de la peste est nettement plus petit qu’un tagueur sans talent, mais on ne peut nier que les dégâts qu’il provoque sont tout de même un peu plus graves, quoique guère moins esthétiques.
Mais l’homme n’a pas le monopole de l’injustice. La nature est souvent plus cruelle que la civilisation. Ainsi peut-on proclamer que nous sommes tous libres et égaux en droits, le moustique n’en a cure, et inflige ses piqûres sans aucun souci d’équité. Si certains sont miraculeusement épargnés, d’autres au contraire jouent le rôle de para-moustique pour toute la compagnie, avec un sens du dévouement et du sacrifice héroïque. Sans parler des infortunés allergiques.
Aussi ces bestioles contribuent-elles à la fortune des apothicaires et des inventeurs de gadgets en tous genres qui multiplient sprays, crèmes, émetteurs d’ultrasons, mini électrolyseurs, bracelets imprégnés, moustiquaires, etc…
Bas les pattes, les moustiques !
Publié dans l'Hebdo du Vendredi le 26 juin 2009