7 mars 2010
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Les vacances, c’est un peu l’aspirateur qui fait le ménage dans nos vies encombrées de citrons trop pressés. « Vacances », ça vient du latin vacuum, le vide. Or en anglais, le « vacuum cleaner », c’est l’aspirateur, ce qui nettoie par le vide.
On respire la vacuité du temps qui passe. Comme on trie le désordre pour enfin apercevoir la moquette sous les affaires qui traînent, on se débarrasse d’un emploi du temps surchargé pour enfin redécouvrir la beauté du ciel bleu et du brin d’herbe qui danse au vent.
Et pourtant, comme on est tenté de les remplir comme des valises trop étroites, ces vacances tant attendues, d’y fourrer tout ce qu’on n’a pas pu faire pendant le reste de l’année et qui attend, entassé dans un coin de nos rêveries : promenades ou baignades, retour aux sources ou goût de l’extrême, découvertes ou retrouvailles, bricolages ou voyages,…
Mais si l’on apprenait à faire du tourisme autour de chez soi, à visiter ce qu’il y a à voir dans sa région, et que des touristes viennent d’ailleurs admirer du monde entier, au lieu de rejoindre le troupeau innombrable des transhumances vacancières ? Deux crashs d’avion en moins d’un mois, ça fait réfléchir, tout de même. Non content de propager les épidémies, il pollue, énormément : pour 500 km, l’empreinte écologique d’un trajet en avion est presque 3 fois plus grande qu’en voiture et 6 fois plus qu’en train ou même en bus. Il faudrait planter des dizaines d’arbres pour compenser les rejets carboniques d’un seul trajet en avion long courrier.
Admirer l’exploit technique de cette belle invention, oui.
Mais en abuser inconsidérément, non : à consommer avec modération.
Vivent les vacances sans avion !
Mais en abuser inconsidérément, non : à consommer avec modération.
Vivent les vacances sans avion !
Publié dans l'Hebdo du Vendredi le 3 juillet 2009